
Question au gouvernement : Quelles retraites agricoles pour les femmes de l’ombre ?
Question posée le mercredi 08 juillet au ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie
Il y a quelques jours, l’assemblée nationale a adopté dans le cadre de notre niche parlementaire ce que tout le monde appelle depuis plusieurs années la loi Chassaigne. Même si votre majorité en a réduit la portée avec un système d’écrêtement et une mise en application à compter du 01 janvier 2022, les députés communistes et GDR se sont réjouis de cette avancée pour près de 200.000 retraités dont le minimum retraite ne pourra plus être inférieur à 85 % du smic contre 75% actuellement. Lors de nos discussions, il a été adopté un amendement précisant que la date d’entrée en vigueur pouvait être avancée si les solutions techniques le permettaient. La Mutualité Sociale Agricole dit aujourd’hui que rien ne s’oppose à ce que ce dispositif soit appliqué dès le 1er janvier 2021. L’entendez-vous ? des directives seront-elles données rapidement en ce sens ?
Pour autant, Le problème des conjoints n’est pas réglé et toutes ces femmes aux 12 heures par jour et dites « sans profession » vont continuer de percevoir des retraites entre 300 et 500€ par mois. Ce n’est plus tolérable !! Ces femmes de l’ombre participaient aux travaux agricoles, élevaient les volailles, faisaient les fromages qu’elles vendaient au marché local, en plus de tenir la maison. L’adoption de la proposition de loi Chassaigne a remis en lumière cette situation pour les femmes de la génération concernée.
Monsieur le Ministre, pendant encore combien de temps, celles qui ont tant travaillé, oui, tant travaillé, vont-elles percevoir des retraites de misère ? Nous déposerons prochainement une proposition de loi pour y remédier.